Voici les meilleures productions des élèves de 5e4 et 5e5 dans le cadre du chapitre consacré à « La poésie des objets ». Ils devaient écrire un poème à la manière de Francis Ponge, en utilisant la figure de style de la personnification.
L’orange
C’est une orange bien arrondie, de taille moyenne, de couleur or, ordinaire, qui me rappelle l’Orient.
Elle attire mon regard en haut de l’arbre. Je la cueille pour le goûter. Dure dans ma main, elle craque sous mes doigts lorsque je retire sa chair.
Je déguste son goût acidulé mais aussi fruité et suave. Elle me rafraîchit, m’hydrate, et parfume l’air.
Puis je l’imagine posée sur l’étalage d’un supermarché, perdue parmi d’autres oranges. Elle est serrée, méprisée, maltraitée par tous ces gens qui la tâtent et la reposent sans cesse.
Quand j’y pense elle est courageuse !
Puis enfin quelqu’un la choisie, et elle termine son chemin dans une corbeille à fruits. Se faisant arracher son écorce, elle exprime sa douleur par l’écoulement de son jeu et de sa pulpe.
Alaeddine
La porte
Petite ou grande, en bois ou en métal, colorée, vernie ou décorée, tu es la gardienne de nos maisons.
Sans cesse on t’entrouvre, on te referme, sans même se soucier de ton utilité. Tu es là, mais on ne te voit même plus. Certains te claquent, d’autres te donnent des coups de pied, d’autres encore essayé de t’espionner quand tu es fermée, oreilles collées et petits yeux de fouine. Comme si tu ne ressentais rien, comme si c’était normal que tu les gardes en sécurité. Mais sans toi, le chaud, le froid, la pluie envahiraient le salon. Fini le calme et la tranquillité, finie la joie de te laisser ouverte pour accueillir les amis. Et puis, qui garderait nos secrets si tu n’étais pas là pour le faire ?
Leanna
L’allumette
Bien triste la vie d’une allumette ! On ne fabrique en m’arrachant dans un arbre, on me taille, on me calibre, on me trie, ensuite on peint ma tête en rouge, pour finir enfermée dans une boîte parmi d’autres allumettes dans les magasins en attendant d’être achetée pour être aussitôt utiliser. En quelques secondes, on me brûle et on me jette. Pas drôle la vie d’une allumette ! Heureusement ma seule joie est de rendre service aux gens.
Mathieu
L’horloge
L’horloge est ronde, de différentes tailles, et peut être en bois ou en métal.
L’horloge s’habille de différents styles : ancien moderne…
Tic-tac, son mécanisme envoûtant rythme le temps.
Sans perdre une seconde, les aiguilles se courent après pour nous donner l’heure. Courageuse de rester jour et nuit éveillée, elle défie le temps, en prenant une pause de temps en temps.
Elle a su naviguer au fil des années.
Nous avons besoin d’elle tout au long de notre vie.
Présente dans toute la ville, l’horloge fait partie de notre famille.
Jihane
Le coton-tige
Simple petit bâton fin, bicolore, il est d’un usage quotidien. On le trouve le plus souvent dans une salle de bain. Quel courage d’affronter des bouches sales ! Et quelle générosité de les rendre propres en les frottant avec un seul produit qui se nomme le dentifrice.
Malheureusement la brosse dents est rancunière quand on ne prend pas soin d’elle et de ses fines lamelles. Elle peut ressentir du dégoût, mais on la comprend bien.
Cependant tout n’est pas si noir, car elle prend des vacances quand son propriétaire ne l’utilise pas.
Grâce-Angel
L’orange
Pauvre orange, au milieu de cette cagette, entourée d’autres orange ! Elle a toujours peur d’être oubliée ou jetée, mais elle aimerait qu’une main l’attrape et la mettre dans son panier. Elle rêve tant d’y être, depuis si longtemps !
Elle attend à sa place toute la journée, voyant les clients passer devant elle, sans rancune, sans colère.
Le soir même, cette belle orange rencontre son âme-sœur trois étagères plus loin : le pamplemousse !
Ensemble, ils sortent de leur cachette et s’enfuient très loin, pour commencer une nouvelle vie.
Mohamed
La clé
Aussi petite qu’une allumette, aussi ronde qu’un beau soleil couchant, elle sert à ouvrir les portes. Elle est grise comme le ciel après la tempête.
Elle ouvre la porte des secrets en tournant, tournant, hurlant quand personne ne l’entend.
Gardienne des secrets de ton automobile, elle attendra ton retour, sans bouger, cachée.
Pendue par les pieds ou couchée sous un paillasson, elle doit surement avoir mal ou pire, avoir le tournis.
Clara
Le chewing-gum
Le chewing-gum est une gomme à mâcher qui ne sert qu’une fois. Il a différents parfums et couleurs et on ne le voit que dans la bouche ou dans une boîte.
Il offre à l’haleine une agréable odeur. Il se repend de plus en plus et sa popularité ne cesse d’augmenter, les petits et les grands en raffolent.
Qu’il soit acide, basique ou brulant, on en pleure de frissons. Et lorsqu’il rencontre une gomme il fond.
Mais le chewing-gum se sent triste car il a des douleurs quand on le mâchonne. Et il pleure car on le laisse traîner partout. Sa vie se termine soit dans la poubelle, soit sous la chaussure d’un malchanceux, et même parfois dans l’estomac de Chabazgiri !
Chabazgiri
L’allumette
L’allumette est un bâton de petite taille, lisse et de couleur beige avec la tête rouge remplie de souffre. On le trouve dans son paquet bien rangé, dans son armoire comme un soldat prêt à combatte.
Elle sert à allumer du feu quand on est perdu dans la bataille, et très souvent on a besoin d’elle pour embraser une grenade.
Ces soldats qui sont toujours prêts à se battre pour leur pays, il meurt, il tombe il se blesse, il est très courageux car chaque jour il souffre par la faute de ces gens qui le brûle, le torture, le maltraite, mais il retentit à chaque brulure étincelante. En comme cet objet est très sympathique, amical et délicat.
Taha
Le chewing-gum
Le chewing-gum est un petit carré avec une belle couleur et une odeur agréable. La texture est toute molle.
Il souffre de nos coups de dents. On le mâche puis on le jette ou on le colle sous une table.
Quelle discrétion il montre dans notre bouche alors même qu’il souffre !
Il est si beau dans son emballage ! Sa petite taille et son odeur nous attirent.
Il va au combat contre nos dents et il se sacrifie pour notre haleine.
Amine
L’allumette
Elle sert à allumer toutes sortes de choses, par besoin ou par plaisir.
Elle illumine notre vie dans les moments de joie comme dans les moments dramatiques.
C’est notre compagnon dans le noir et on le jette par terre.
Ces petits soldats avec leur casque rouge sont obligés d’aller à la guerre. Et pof ! un soldat mort… et pof ! un deuxième soldat mort… et c’est comme ça tout au long de l’année, ce qui fait des millions de morts.
Tony
Laisser un commentaire